Summer Story

Premier volet de nos Flash Summer Stories, des histoires vraies qui se lisent comme une piña colada pas trop sucrée, les fesses sur un transat ou entre deux réus devant le ventilo. Bonne micro-lecture.

Souviens-toi l’été dernier

Je vous écris de ma serviette de plage. 

Le ciel est incroyablement bleu et je viens de me mettre de la crème solaire qui sent bon, celle qui vous propulse en un pschitt dans l’ambiance farniente. Je suis encore toute salée de ma baignade et bien détendue de mes quelques jours de vacances. Car oui, patatra, cette année, je suis partie en juillet. Au secours, une juilletiste !, vous vous dites. Tss, ne partez pas, pas si vite ! Attendez donc le patatra qui suit. 

Je suis partie seule. 

Toute seule. Enfin, pas vraiment, vous verrez. 

C’est la deuxième fois que ça m’arrive. Moi, la meuf qui n’ose pas dej’ seule en terrasse se prend des vacances en solo pour le deuxième été d’affilée. 

Je me souviens, c’était l’été dernier. 

Je m’étais affalée sur mon lit, avec mon portable bouurré de messages non lus,  après une journée hyper chargée. Mon cerveau faisait des tournicoti tournicota, je n’arrivais pas à me calmer. Depuis combien de temps je n’avais pas fait de sport ? Je ne m’étais pas posé les fesses dans un transat avec un magazine ? Le déclic s’était fait là : cet été, je pars sans potes, sans famille, sans collègues. Sans courses à faire, sans orga’ à prévoir, sans obligations sociales. Glander. Bronzer. Nager. Faire du sport. Dormir. 

J’avais visé l’Italie, Cefalù, cette petite ville balnéaire de dingo du Nord de la Sicile, où la mer est cristalline et où la vita è dolce.  

J’avais booké au Club Med du coin, celui perché sur un cap rocheux, en face d’un village de pêcheur… Et assez vite, j’avais pris mes habitudes. Snorkeling le matin, cours de yoga sur stand-up paddle l’aprem. C’était pas très beau à voir, mais au moins, je me souviens bien, je planais sur une eau turquoise dans un décor de maboule. On alternait entre moments de fou-rires et de tranquillité extrême. Y’a pire ! 

Je me souviens de la vue sur la cathédrale de Cefalù, des falaises escarpées, des pâtes au Taiano, et de leur divine sauce d’aubergines et de ragoût de viande. 

Je me souviens d’une famille venue de Belgique, hyper sympathique, que j’aimais retrouver le temps d’une randonnée.

Je me souviens de l’ambiance, bon enfant, qui faisait qu’on se sentait entouré sans être sollicité.

Mais je me souviens surtout d’une rencontre. Une fin d’après-midi, avant qu’un concert de Vincent Delerm ne commence, j’avais commencé à discuter avec une femme, venue seule avec ses enfants au Club. Elle prenait l’apéro alors que les petits étaient encore à leur cours de voile. 

Elle buvait un spritz, ça m’a donné envie. 

Charlotte était marrante et on avait des points en commun : elle avait monté sa boîte aussi. Ce soir-là, on a pas mal discuté.  On s’était imaginé qu’un jour, on ferait une collab’ entre nos deux marques.  Elle m’a présenté une pote journaliste qu’elle avait rencontré quelques jours avant sur le terrain de tennis du Club. Toutes les trois, on a parlé communication de marque, stratégie de com’, réseaux d’influence. Le tout les pieds dans le sable et un verre à la main. C’était un peu comme des brainstorms improvisés, mais avec le soleil, le recul et l’esprit libéré.

Avec Charlotte, on s’est revu un peu tous les jours pendant le séjour : on assistait au même cours de yoga et je la rejoignais parfois au resto avec ses enfants.

On avait échangé nos numéros en étant secrètement convaincues qu’on ne se reverrait jamais une fois chez nous, embarquées dans notre rythme du quotidien.

Erreur. On a pris un café quelques semaines plus tard. Je m’étais confiée sur mes challenges du moment, sur mes doutes et difficultés : je n’arrivais plus à gérer la charge de boulot, je n’arrivais pas à savoir quoi déléguer ni comment me faire aider. On était en effet passé de 10 à 50 salariés en un an et oui, j’en étais fière, mais je sentais que je perdais un peu les pédales. 

Ce jour-là, elle m’a donné le numéro d’un coach en business dont on lui avait parlé. 

Cette mise en relation a littéralement changé ma vie pro’. 

Un an plus tard, ce coach est devenu mon associé, sans qui je n’aurais jamais pu développer sereinement mon entreprise. On est complémentaires : il gère toute la partie business et financière de ma boite, ce qui me donne le temps de m’occuper du développement, de la com’ et de la créa. Au quotidien, il m’aide surtout à structurer, à m’entourer des bonnes personnes, à mieux manager. Ça a changé ma manière de gérer mon entreprise. Je suis plus sereine et plus confiante, malgré notre développement rapide. 
Cette année, rebelote, je suis repartie quelques jours solo avec le Club Med.

C’est un petit rituel que je m’offre une fois par an. Pas besoin d’être long, c’est juste une parenthèse qui me permet de prendre du recul, de m’ouvrir à d’autres choses inattendues. Et faire des rencontres improbables, et contre toute attente, souvent durables !

Où es-tu partie avec le Club Med et avec qui ?

En Martinique, à Cefalù, à Valmorel et à Marbella. À chaque fois, avec des personnes différentes. Une fois avec une copine, une fois avec mon amoureux, une fois seule avec mes enfants…

Y as-tu fait des rencontres improbables, en lien avec ton boulot ?

J’ai rencontré une journaliste lors d’un apéro, dans l’un des bars du Club. Notre rencontre a débouché sur un gros article dans un magazine d’intérieur, une publication de 5 pages sur ma maison ! Je ne peux pas dire que je m’y attendais…

Mais plus durable encore, j’ai rencontré une fille belge, comme moi, qui était agent d’influence. On s’est très bien entendues et elle est devenue mon agent pendant quelques années ! 

Qu’est-ce qui te donne envie de revenir au Club Med régulièrement ?

Ce qui est drôle, c’est que je n’y vais pas pour me faire des potes, mais à chaque fois, je m’en suis fait sans que je m’y attende ! Tout le monde se mélange, très naturellement. Aux Arcs par exemple, j’ai rencontré Vianney. Il passait la semaine au Club avec sa bande d’amis et à force de se croiser, on finissait souvent par déjeuner tous ensemble, sur une grande tablée. Il m’a écrit plusieurs mois plus tard, quand il donnait un concert à Bruxelles pour me proposer de venir avec mes filles. Improbable, non ?

J’aime le fait de me mettre en mode “je ne me prends pas la tête”. On a tous des vies assez remplies, donc ce que j’aime, c’est qu’on se laisse complètement aller. On ne s’occupe de rien et chacun est libre, même les enfants. Tout est à portée de main !

Où es-tu parti avec le Club Med et avec qui ?

En République Dominicaine, aux Seychelles et dans les Alpes, en famille la plupart du temps. 

As-tu fait des rencontres qui ont marqué ta vie pro’ ?

J’en ai fait deux surtout. J’ai rencontré Alison Cavaillé, dans un jaccuzzi !  Elle a créé Tajine banane, une marque qui fait des vêtements d’allaitement avec des punchlines très drôles (“your breastfriend”). Elle a 30 salariés comme moi, donc on a parlé des problématiques entrepreneuriales qu’on avait en commun : le fait d’avoir une marque, une entreprise, mais aussi de tout et de rien ! Forcément, ça nous a donné envie de faire des choses ensemble à l’avenir. 

Au Club Med, j’ai aussi rencontré Jean-Pascal Mollet, un coach de ventes réputé. On a beaucoup échangé sur les approches commerciales de Merci Handy. En rentrant de vacances, j’ai raconté à mes équipes commerciales notre conversation, cela nous a permis de nous poser sur notre rapport au commerce et à la manière dont on gère nos clients. 

Qu’est-ce qui te donne envie de revenir au Club Med régulièrement ?

J’aime ce contexte de chill, de sport et de découvertes, qui fait qu’on est plus ouvert aux autres. C’est plus facile pour échanger car tu es dans l’instant présent. Ce sont ces rencontres inattendues, quand on est complètement déconnecté du quotidien, qui sont stimulantes et enrichissantes. Elles changent des rendez-vous dans les cafés parisiens !