Il y a quelques semaines, on vous disait que les plus grandes entreprises mondiales (IBM, Disney, Microsoft, Apple,..) s’étaient (re)lancées pendant des crises. À cette liste, on pourrait rajouter des startups plus récentes, créées pendant la crise de 2008-2009 : Whatsapp (rachetée par Facebook pour 22 milliards de dollars en 2014), Airbnb, Uber… Même si les modèles des deux dernières sont aujourd’hui mis à mal, celles-ci ont profité à plein de la période de crise et d’après-crise pour se développer et devenir les géants mondiaux que nous connaissons aujourd’hui.
Fabrice Grinda, entrepreneur français installé à New-York, a investi dans plus de 600 startups au cours de sa vie : c’est beaucoup et cela fait même de lui le plus gros “business angel” du monde selon Forbes. Aujourd’hui, il est plus actif que jamais et considère, à contre-courant, que c’est le meilleur moment pour lancer sa boîte si vous avez un peu d’argent de côté.
Dans un podcast, il en donne les 5 bonnes raisons :
- Ce qui compte, pour un investisseur ou un entrepreneur, c’est le marché à long terme, pas à court terme… Sans se mouiller, on peut dire que d’ici 5-7 ans (l’horizon de revente des startups), la situation économique a toutes les chances d’être bien meilleure.
- Le “coût d’opportunité” a baissé : pour simplifier, devenir entrepreneur dans une période où le chômage est fort et les salaires à la baisse, c’est prendre moins de risques.
- Il y aura moins de concurrents directs en face : les investisseurs sont plus frileux et financent moins d’entreprises… ce qui vous laisse plus de place !
- Il est plus facile de recruter : moins de concurrence, plus de chômage, ça veut aussi dire que les talents deviennent plus accessibles et abordables.
- Il est moins coûteux de se faire connaître : c’est mécanique, dans les périodes de récession, les investissements publicitaires diminuent. Facebook, Instagram et Google fixent les prix de leurs pubs avec un système d’enchère : si la demande baisse, les prix baissent. CQFD.
Reste maintenant à trouver la bonne idée pour se lancer, la vôtre, en ciblant un secteur porteur (un conseil : évitez le tourisme ou l’aérien)… D’ailleurs, cette crise historique a ouvert la voie à une myriade de nouveaux business models, dont certains nous auraient paru improbables il y a seulement quelques mois.
- Un réseau de baby-sitters “virtuels” en visio ?
- Une application permettant de réserver un créneau en supermarché ?
- Un “film club” à domicile ?
- Une application pour retrouver l’ambiance sonore du bureau ?
- Des bars en ligne ?
- Des appartements de luxe pour se mettre en quarantaine ?
Et vous, sur lequel miseriez-vous ?