Vulgaire, has been, plouc, kitsch, too much, grotesque… Autant de sous-catégories esthétiques que l’on se plaît tous·tes à critiquer de temps en temps. Tous·tes ? Non ! Une bande d’irréductibles passionné·es de la faute de goût résiste encore et toujours aux injonctions de la police du style. À grand coups de Crocs fluos, coupes mulet et Uggs fourrées, ils entendent même renverser la tendance :
Strass, kitsch & paillettes
Petite, Alice Pfeiffer préférait aux t-shirt sages les hauts Pimkie moulants supplément « jean stretch taille basse de la marque Pussy, inscrite sur les fesses« . Adulte, la journaliste mode a fait de son amour pour le « laid » un essai intitulé Le goût du Moche, qui décortique avec éloquence la portée transgressive du disgracieux = le moche nous forcerait à questionner la subjectivité du beau.
La gazette du mauvais goût
Dans la même veine, l’instagrammeuse Antoinette Love s’est trouvé une vocation : réhabiliter le photomontage Blingee et l’esthétique Skyblog. Au programme : papillons 3D, citations ringardes et photobombs aux côtés de Kim K. Sur le compte @Uglydesign on répertorie les bougies-pénis, les manucures pour bébés, les housses de couette motifs cafards et pire encore… Ça pique les yeux mais c’est délicieusement tarte.
Le moche d’aujourd’hui = le joli de demain
Force est de constater que certains weirdos du style sont devenus prescripteurs de tendance à leur tour, à commencer par Kanye et ses Yeezy ou les 90′ kids, dont la Gen Z semble s’inspirer pour le meilleur comme pour le pire… Morale de l’histoire : zéro règle, portez votre slip sur la tête si ça vous chante !