Ex-First Lady connue pour sa coolitude et ses engagements, celle qui se proclamait « Mother in chief » lorsqu’elle était à la Maison Blanche est aussi une avocate, une autrice et une redoutable femme d’affaires. Portrait d’une surdouée du business.
Prêt étudiant : Issue d’une famille modeste de la banlieue de Chicago, Michelle Robinson a dû contracter un prêt de 20 000$ pour compléter sa bourse d’études à Princeton et Harvard. Un emprunt seulement partiellement remboursé par le salaire de son premier job d’avocate : 65 000$/ an dans le cabinet Sidley Austin où elle rencontre… un stagiaire nommé Barack Obama. Le couple ne remboursera ses prêts étudiants qu’en 2004…
Controverse : En 2005, son augmentation de salaire fait débat dans la presse lorsqu’elle est promue au poste de vice-présidente aux affaires extérieures par l’Université de Chicago Hospitals où elle travaille depuis 3 ans : sa rémunération passe de 121 910$ à 316 962$. Controverse balayée par le président de l’Université, Michael Rordan : « elle vaut son pesant d’or et elle est juste incroyable ». D’autant que son salaire est simplement aligné avec ceux des autres vice-présidents et que le chiffre révélé inclut des primes…
Bénévolat : Pendant les 8 ans de mandats de Barack Obama (2008-2016), Michelle Obama s’engage à fond dans son rôle de First Lady pour un salaire de …0$. Aux Etats-Unis comme ailleurs, être l’épouse du président est un full-time job, mais n’est pas rémunéré. Barack, lui, touche 400 000$/an. Bon ok, il a été élu et il est Président des Etats-Unis….
Royalties : Michelle est une brillante avocate, mais ce sont les droits d’auteurs de ses 9 livres qui ont fait sa fortune : elle aurait touché 40M$ depuis le début de sa carrière en royalties. « Devenir », son best-seller publié en 2018, a fait l’objet, avec les mémoires de l’ancien président, d’un contrat de 65 millions de dollars conclu entre Penguin Random House et le couple Obama. Du jamais vu dans l’édition ! Avec 17M d’exemplaires vendus, la maison d’édition voit ses revenus annuels augmenter de 2,8% en 2019, avant même la sortie du livre de Barak. Quand on vous disait qu’elle valait de l’or…
Production : Après 8 ans à la Maison Blanche, convaincus de « la puissance du récit pour nous inspirer, nous faire réfléchir différemment », les Obama créent en 2018, une société de production, Higher Ground Productions. Succès immédiat : ils signent avec Netflix, engagé dans une guerre contre Disney, un contrat dont on murmure qu’il s’élève à 50M$. Sans parler du contrat de 15M$ sur 3 ans avec Spotify pour le podcast de Michelle…
Conférences : Charisme, intelligence, engagement… Michelle Obama est une oratrice hors pair, dont les prises de parole s’arrachent à prix d’or : 200 000$ par conférence ! C’est moitié moins que Barack, mais presque autant que Bill Clinton (250 000$)… Pas mal pour l’ex-gamine des faubourgs de Chicago.
Philanthropie : Si leurs activités d’édition et de production ont fait grimper en flèche le patrimoine des Obama depuis leur départ de la Maison Blanche (leur permettant quelques folies comme leur maison à Chicago ou leur propriété à Martha’s Vineyard), le couple en reverse une partie à des organisations caritatives : 10% des revenus tirés des produits dérivés de « Devenir » ont été reversés à une association en faveur de l’éducation des jeunes filles dans le monde.
Et en 2023 ? Elle ne sera pas candidate à la présidence des Etats-Unis, elle l’a (enfin) clairement affirmé. Reste LA question : son nouveau livre “Cette lumière en nous” battra-t-il les records de vente de “Devenir” ?
Crédits : Backgrid USA