Vous avez dû l’entendre plus d’une fois cette phrase : “c’est normal, Mercure est en rétrograde” – ou sa version anglaise, claquant comme un slogan, “Mercury retrograde !” -, accompagnée d’un haussement d’épaules désespéré et d’un soupir las. Plus précisément, trois fois cette année. Et aujourd’hui, c’est enfin le dernier jour de ce mouvement astral tant redouté, sa last dance avant le 30 janvier 2021 (on sait, ça fait dans pas longtemps). On espérait donc pouvoir souffler un peu… sauf qu’on s’est rendu compte que ce soir tombaient aussi les résultats tant attendus des élections américaines. Depuis, on flippe.
Kezako Mercury Retrograde ?
La planète la plus proche du soleil pète un câble tous les 88 jours environ (l’équivalent de sa période dite “de révolution”). Ce qui fait qu’à peu près trois fois par an, nous nous payons les contrecoups de son tournis astral : elle ralentit, fait du sur-place, puis repart carrément en arrière. Ouais, en arrière. Parce qu’on est honnête et qu’on n’a pas envie d’un rappel à l’ordre du comité scientifique, Mercure ne part pas vraiment en arrière mais en donne simplement l’impression, à cause du positionnement des planètes, notamment de celui de la Terre. Vous voyez quand vous êtes assis.e dans un train à quai, qu’il y a un autre train sur la voie d’à côté, que lorsque l’un des deux démarre et que vous regardez par la fenêtre, vous êtes incapable de savoir quel train s’est mis en route pendant quelques secondes ? Ça se passe à peu près comme ça dans la voie lactée pendant le rétrograde de Mercure (sauf que ça dure environ 24 jours, bicoz l’espace).Mercure est la planète de la communication, de l’éloquence, de l’intuition et du commerce – les petits indépendants forcés de baisser le rideau pour ce nouveau confinement apprécieront. Tous ces domaines sont donc court-circuités, les engueulades plus nombreuses, les problèmes légion, et les nerfs à rude épreuve pendant que Mercure fait son moonwalk. On vous a volé votre vélo ? Mercury retrograde ! Votre iPhone est tombé à l’eau ? Mercury retrograde ! En gros, ça bloque de partout, ne cherchez pas. Il est recommandé de ne pas acheter de matériel électronique, ni de signer de contrat dans ces périodes-là. Juste de rester au calme, sans bouger, en priant pour que ça s’arrête. Au lit, par exemple.
Le der des der’
Heureusement ce soir, nous disons bye bye au dernier tournicoti tournicota mercurien de 2020. On s’apprêtait déjà à sortir les coupettes et faire péter le champagne lorsqu’un doute affreux nous saisit : ce soir, c’est aussi l’élection américaine. Que peut-on donc attendre de ce last clash planétaire appliqué à la situation aux USA ?Déjà, il faut savoir que la dernière valse de Mercure se fait entre la Balance, symbole de justice, et le Scorpion, signe d’intensité un peu vicieux… D’après l’astrologue Randon Rosenbhom, on peut s’attendre sans trop de surprise à des problèmes de comptage des votes, à des voix censurées et autres dysfonctionnements électoraux – peu surprenant aux vues des derniers mois de campagne. En tout cas, BEAUCOUP DE CONFUSION et ce, jusqu’au 19 novembre au moins. Ça ne veut pas dire que tout sera réglé pour autant a ce moment-là car, youpi youpla, deux éclipses nous attendent ; une lunaire en Gémeaux, le 30 novembre (apparaissant aussi dans le thème astral de Trump), et l’autre solaire, le 14 décembre, date qui correspond pile-poil au jour où le Collège Électoral devra rendre son vote, après ce qu’on appelle une “période de sécurité” servant à résoudre un litige ou un vote contesté. Accrochez vos ceintures astrales, ça va secouer.
2020, année célestement m**dique ?
La réponse est oui. Si vous faites partie des astro-sceptiques, tant pis pour vous, mais tous les astrologues ou presque avaient essayé de nous prévenir. Les astrologues, mais pas seulement : pour beaucoup de cultures, cette année 2020 apparaît comme un portail qui ouvre sur de grands changements pour une période de 30 ans, car de nombreuses planètes arrivent maintenant à la fin de leur cycle – en même temps. Le ciel est donc chargé depuis le début de l’année, en rétrogrades encore plus cheloues que d’habitude, en conjonctions pas commodes, en lunes intenses et éclipses super deep. Un exemple ? On a commencé l’année avec une éclipse de pleine lune le 10 janvier, au même moment où l’OMS faisait état des premiers cas de COVID-19 dans le Wuhan. Quant à l’éclipse du 5 juin, elle correspond aux manifestations tournant à l’émeute suite à la mort de George Floyd. Hasard ? Je ne crois pas.Il y aussi des clusters dans les étoiles et en 2020, toutes les planètes se sont concentrées sur le Capricorne, un signe d’autorité assez traditionaliste. Pas étonnant que le mouvement Black Lives Matter ait éclaté, ou que les luttes contre le patriarcat se soient intensifiées, il flotte comme un parfum de révolution dans l’air. L’énergie est explosive, notamment parce que Mars traîne un peu trop longtemps en Bélier cette année. On décrypte rapido : Mars = la guerre, la passion, la colère et la séparation (hello confinement !), tandis que le Bélier, c’est bien évidemment l’impulsivité, la tête la première. Si vous pensiez finir l’année tranquille après toute cette agitation, sachez que le 21 décembre arrive la grande conjonction Jupiter/Saturne en Verseau, promesse d’une grande confusion politique et sociétale. On commence à avoir l’habitude ceci dit.Cependant, tout n’est pas si noir dans l’espace intersidéral. Cela fait des décennies maintenant qu’on nous parle de l’ère du Verseau, particulièrement les hippies qui s’y préparent avec beaucoup d’optimisme ; et bien, ça arrive ! Les planètes sont en train de faire leur grand ménage pour mettre en place cette période innovante et humaine, pleine d’espoir, alors forcément on se prend un peu de poussière d’étoiles dans les yeux. Mais ça devrait en valoir le coup. Let the sunshine in comme ils disent…