Bye-bye Goop, hello KonMari ! La déesse japonaise de la domesticité organisée, inventrice du pliage vertical et incarnation idéale du shintoïsme étend son empire subtil et inspirant au point que Fast Company lui offre sa une – pendant que le NY Times lui demandait son journal de quarantaine.
De ses bouquins au show sur Netflix, en passant par sa boutique online et ses tutos vidéos, on y apprend que l’adorable petite dame est aussi une redoutable femme d’affaires, épaulée d’un très présent mari (Kondo, ha ha ha) et par le groupe multi-milliardaire Rakuten… Marie est devenue une telle icône que le gouverneur de Tokyo, Yuriko Koike, a fait appel à elle pour inciter les japonais à rester chez eux en quarantaine, mettant à profit leur confinement pour… ranger.
Sorte de Gwyneth Paltrow en moins papier glacé, d’Oprah Winfrey en moins grand spectacle, de Martha Stewart en plus douce et minimale, Marie Kondo doit son succès à une chose très simple : ses conseils peuvent réellement changer votre vie. Sérieusement.
À l’occasion de la sortie de son nouveau livre Joy at Work, particulièrement utile en cette période de télétravail (puisqu’il détaille comment réorganiser sa vie professionnelle et son bureau), nous avons pioché ses meilleurs tips pour « procurer de la joie » en faisant le tri dans votre vie.
Mettez vos produits quotidiens dans des contenants neutres.
Cachez ce logo que je ne saurais voir ! La sollicitation visuelle des marques, laissez ça pour le dehors et les pubs dans la rue. Une fois le pas de la porte franchi, votre espace perso doit être reposant, neutre et « silencieux ». Achetez donc de jolis contenants pour y mettre votre liquide vaisselle, savon liquide, shampoing, etc…
Sachez plier.
Marie Kondo est la reine du pliage : sa méthode, une fois maîtrisée, vous permettra de faire tenir dans un mouchoir de poche tout ce qui dépassait de votre garde-robe. En gros, il faut plier chaque vêtement pour former un long rectangle qu’on replie sur lui-même 3 fois et qu’on range verticalement. C’est plus clair en images of course, comme dans sa méthode illustrée.
Trier. Vraiment.
Ca veut dire seul(e), sans personne pour vous influencer (« tu vas jeter ça ? »). Ca veut dire honnêtement aussi – en sortant tout des placards et en constatant qu’on a beaucoup trop. Pas la peine de garder ce qui ne vous sert pas ou vous servira « au cas où » (spoiler alert : le cas où n’arrive jamais). Pas la peine de sanctifier non plus les cadeaux ou les livres. Pas la peine de s’en vouloir de balancer un souvenir dont la valeur sentimentale s’est étiolée. Donnez, jetez, mais ne stockez plus : votre espace de rangement est précieux, il va contenir tout ce que vous aimez et utilisez vraiment.
Achetez des boîtes pour tout ranger.
Si Marie Kondo est votre déesse, Muji sera votre temple (rassurez-vous, ça marche aussi avec Ikea ou n’importe quel endroit vendant des contenants un peu cute). En revanche, on n’achète pas de boîtes tant qu’on ne sait pas EXACTEMENT ce qu’on va y ranger. Mais une fois qu’on le sait, on compartimente, du sol au plafond et des tiroirs au frigo. Il faut ranger par catégorie (et non par pièce) et, pour s’y retrouver en deux/deux, tout étiqueter… Il y a une satisfaction immense à contempler son tiroir à épices nickel, vous allez voir. C’est un sentiment proche du divin.
Vous avez le droit à un peu de bordel.
Marie appelle ça le komono. Ce sont ces objets sans utilité réelle, sans catégorie précise (ni vêtements, ni bouquins, ni papiers, ni souvenirs). Mais puisque tout ce qui spark joy est respectable, gardez donc ce qui vous apporte encore quelque chose – dans un coin dédié (un tiroir, une boîte) pour ne pas se laisser envahir par le bazar. Parce qu’il revient vite…