Elle est iranienne, franche, fière et pourrait sortir de l’un de ses tableaux… Nazanin Pouyandeh est de ces artistes qui ne font qu’une avec leur oeuvre. Car pour cette peintre née à Téhéran en 1981, il s’agit de dessiner des femmes en lutte et crier sa liberté à travers ses toiles :
Le militantisme au bout du pinceau
Fille d’un intellectuel assassiné en 1998 par les services secrets du régime, Nazanin partage les mêmes valeurs libertaires que son père. Dans ses tableaux dopés aux œstrogènes, on peut observer des femmes fortes maîtresses de leur corps et de leur destinée, “qui lorsqu’elles s’agenouillent ne le font que face à une puissance supérieure, la peinture”, explique l’artiste.
Ne jamais se laisser brider
Cet automne, le soulèvement des Iraniennes a ravivé ses douleurs en même temps qu’il a allumé une lueur d’espoir, qu’elle a exprimé dans une tribune parue dans Le Monde. Avec les mots cette fois-ci, elle a raconté son propre parcours : “son eczéma sur le crâne” en réaction au voile, son “avenir qui s’annonçait aussi noir que le foulard”, et la peinture, sa “voix de survie”.
En décembre, ses œuvres peuplées de créatures aussi libres que féminines se dévoilent dans pas moins de deux expositions en France : ses créations récentes à Romainville et une rétrospective à Arcueil. Courez-y !
🇮🇷 Femmes, Vie, Liberté 🇮🇷