« Je te reconstruirai, ma patrie.
Même avec l’argile de ma propre âme.
Je te bâtirai des colonnes.
Même avec mes propres ossements.
Grâce à ta jeune génération, on s’amusera à nouveau.
Nous ne cessons de pleurer, tellement tu nous manques.
Même si je meurs à 100 ans, je resterai debout dans ma tombe.
Afin de faire disparaître le mal avec mon grognement.
Je suis vieille mais je peux rajeunir pour vivre une nouvelle vie aux côtés de mes enfants. »
– Simin Behbahani
C’est le poème d’une des figures majeures de la poésie féministe persane. En 1979, Simin Behbahani écrivait sur la révolution iranienne et une société qui s’étouffait sous le poids des interdits. 43 ans plus tard, ses mots n’ont pas pris une ride…
Crédit photos : Markus Schreiber, Yasin Akgul