Il aura suffit d’un seul cas… La semaine dernière, les 2.4 millions d’habitant·es de la ville de Wuhu se sont réveillé·es avec interdiction totale de mettre un orteil dehors. Une politique « zéro-covid » strictissime imposée par Xi Jinping pour lutter contre le retour de l’épidémie, et qui s’applique déjà à un quart de la population chinoise :
Prison à ciel ouvert & ventres affamés
À Shanghai – la plus grande ville du pays, également mise sous cloche – les faits rapportés sont inquiétants : résidences cadenassées, enfants et nouveau-nés séparés de leurs parents positifs, portions de nourriture réduites à peau de chagrin, travailleur·euses forcé·es de planter leur tente dans l’open space… Quant aux Français·es expatrié·es, pas de dérogation, même pour aller voter. Face à ces mesures aussi draconiennes qu’absurdes, les habitant·es n’ont eu d’autres solutions que de crier leur frustration par les fenêtres, désespéré·es.
Un « suicide » économique
“zéro-covid” menace sérieusement l’économie mondiale. Avec les chaînes d’approvisionnement bloquées – la majorité des usines sont fermées –, le port de Shanghai (aka le plus busy au monde) au ralenti et les camions dédiés à l’import/export à l’arrêt, la croissance chinoise est en train de caler. La fabrication d’Iphones, de voitures électriques et de semi-conducteurs est, entre autres, stoppée. Résultat = les coûts de production et de transports flambent et il faut s’attendre à une grosse inflation worldwide, qui viendra s’ajouter à celle causée par la guerre en Ukraine.
Attention, préviennent les économistes, car quand la Chine tousse, il paraît que l’Occident peut se gripper…