« Lorsque ça caille ainsi, notre corps a besoin d’être réchauffé, d’être câliné. Pas besoin de l’inonder de calories ou de pousser à donf le thermostat. Il existe un truc ancestral, une sorte de bouillon, celui-là même qui « restaurait » (l’origine du mot restaurant) notre bien être.
Pour cela rien n’est plus simple, je laisse mijoter toute la journée une grande casserole, voire une marmite avec plein d’eau, un peu de sel et puis tout ce que mon corps appelle. Écoutez-le, vous verrez, il a son propre langage, le saviez-vous ? Lorsqu’il veut du chocolat, faut lui donner ! Un jus de pamplemousse, pareil ! Un baiser dans le cou, pareil…
Et là que dit le mien ? Du gingembre, râpé ou en poudre, du miel, de la coriandre en bouquet, de la carcasse de pintade (ou de poulet), du citron, des zestes de citron, de l’orange… Et puis quoi encore ? Du curcuma, de la citronnelle, du céleri, du fenouil… Je dose, je tâtonne. Parfois, c’est pas bon alors je radoucis ou acidifie.
Il reste ainsi à veiller toute la journée, peinardement. Quand je passe, je me sers une petite tasse. Parfois même, je reviens jusqu’au soir venu. Il peut même m’accompagner pendant le diner, faire la joyeuse animation d’une mini-diète… C’est une sorte de couverture chauffante, un igloo, un sam’ suffit. On s’aime bien… »