Laetitia qui ? À 26 ans, l’artiste ivorienne @Laetitia Ky a rejoint les rangs des icônes féministes. Son arme, ce sont ses cheveux tressés qu’elle sculpte à même sa tête pour militer contre le harcèlement sexuel ou les violences policières. Également devenue égérie pour Marc Jacobs, “l’artiviste” vient de signer son premier ouvrage qui retrace sa sinueuse aventure capillaire :
L’émancipation par la coiffure
Longtemps, Laetitia Ky a détesté sa chevelure naturelle : défrisée, tressée, rasée… C’est en cherchant un remède sur internet après l’avoir maltraitée qu’elle tombe sur des photos de l’époque précoloniale. Fascinée, la jeune femme commence à reproduire les coiffures de ces ancêtres ivoiriennes, sculptures de formes abstraites ou géométriques, décorées avec de l’or, des perles ou des coquillages-cauris. « Apprécier mes cheveux m’a fait aimer tout ce qui fait que je suis une femme noire« .
Poing levé et cheveux dressés
Avec l’émergence des mouvements #Metoo et #Blacklivesmatter, l’artiste commence à donner une dimension politique et sociale à ses créations souvent spectaculaires (jusqu’à 2 jours de travail) : « au début, je faisais ça pour la beauté visuelle, mais je me suis rendu compte, sans le vouloir, que mon art aidait les gens« . Son militantisme n’a rien d’opportuniste puisque directement inspiré de son « histoire et expériences vécues« , précise-t-elle. Harcèlement, racisme, violence… ou quand le cuir chevelu devient un champ de bataille. Gros girlcrush !