Patrick McGinnis, l’homme qui, en 2004, a inventé le terme FOMO (Fear Of Missing Out ou « la peur de rater quelque chose »), s’est senti « has been jour au lendemain» au début 2020. Effectivement, d’un coup d’un seul, la société du spectacle, des loisirs et de toutes les choses mondaines qu’il avait épinglé se sont arrêtées et nous nous sommes retrouvés, comme le remarque justement la psy Shannon O’Neill dans cet article, à imiter les symptômes de la dépression à la maison – aka « le confinement ».
Sauf que depuis mai 2021, le FOMO de McGinnis a connu un gros retour de flamme avec la réouverture : nous voici soumis à nouveau au rythme effréné des apéros à gogo et aux stories de teufs comme si demain n’existait pas (et hier encore moins). Et tandis que certain.e.s arrivent à sauter pieds joints dans la vie, d’autres ont du mal à se réhabituer (on en parlait ici et là), se demandant même s’ils ont assez cultivé leurs amitiés en quarantaine, celles-là même qui aujourd’hui s’épanouissent en terrasses.
Un FOMO double peine en somme qui nous ferait douter de notre coolitude actuelle à tous les niveaux sur les bases d’une année de rien. Il faut dire qu’il s’est passé des trucs en nous, chez nous, depuis. Nous avons découvert qu’avec seulement une poignée d’ami.e.s et un abonnement Netflix, on pouvait survivre un an et y trouver du plaisir. Alors mollo sur le FOMO, rien ne vous oblige à sortir tous les soirs et week-ends : votre levain est toujours dispo et votre canapé aussi. Et c’est sympa aussi.