Après avoir parcouru le monde pour rencontrer des parents Inuits, d’un village Maya ou d’une tribu tanzanienne, la journaliste Michaeleen Doucleff a dressé un constat dans son livre Hunter, Gather, Parent : leurs enfants sont hyper équilibrés, pas capricieux, très indépendants et super heureux. Et le tout, ô miracle, sans montagnes de jouets inutiles, théories éducatives fumeuses ou épuisement parental.
Quel est donc le secret de ces parents d’ailleurs ? Dans une interview à The Atlantic, Doucleff explique quelques points cruciaux relevés lors des ses observations et entretiens divers.
- Pas besoin d’applaudir tout ce que fait votre enfant. Vos encouragements surjoués ne l’aident pas à développer ses capacités. Un simple sourire suffit à montrer qu’on est fier.e de son dessin et hop… le besoin d’attention permanente disaparaît !
- L’enfant est un être en développement, parfois irrationnel. Penser qu’il teste les limites, provoque et manipule ses parents, c’est déjà lui prêter une logique d’adulte. Pour les Inuits, c’est simple : votre enfant ne sait pas ce qu’il/elle fait, donc pas la peine de s’énerver.
- Traiter son enfant en VIP dans un univers féerique en plastoc, c’est le couper l’enfant de la réalité. Il faut plutôt l’inviter dans sa vie – car le petit veut imiter les grands, aider et participer. Et oui, ça veut dire que parfois ils jouent seuls et qu’ils rangent la maison.
- Un enfant s’éduque à plusieurs, donc refilez-le ! Nounous, profs, potes, parents de garde partagée, tontons et tatas, grands frères et soeurs élargissent votre famille, vous libèrent du temps et éveillent l’enfant. Vive l’alloparentalité (de –allo, “autre” en grec ancien) !
Pas facile de dire adieu au « kid-centrisme » en vigueur de nos jours et dans nos contrées, mais pourtant ça marche – et ce depuis 200 000 ans.