Le taux de croissance promet d’être plus que timide cette année en Chine, les prévisions tablant entre 0 et 4%. Un coup dur venant d’un pays où le luxe représentait jusqu’à un tiers du marché mondial. En conséquence, les ventes de LVMH en Asie ont chuté de 16% au dernier trimestre, et les grands groupes voient leur action plonger : Kering perd 4%, LVMH 3%, Hermès 1,1%.
Comment redonner l’envie d’avoir envie à un pays de 1,5 milliards d’habitants dont « la consommation est revenue à son plus bas de la période du Covid » ? Parmi les principales mesures annoncées, on retrouve évidemment l’emploi. Mais pas facile de remotiver une jeunesse désenchantée rongée par le chômage (plus aucun chiffre sur le chômage n’est publié depuis 2023) et qui vient dorénavant bosser en pyjama.
Reste à voir si le Single’s Day, « la grand-messe du e-commerce » qui se tient le 11 novembre en Chine, va relancer la machine de la faste life. A moins que les Pingti, ces imitations de bonnes factures aussi appelées dupes, ne viennent sérieusement concurrencer les grands noms du luxe. Au risque de voir la crise se prolonger et de peser sur toute l’économie française, le luxe étant l’un des moteurs de nos exportations.
Crédits : Launchmetrics / spotlight / mkistryn