C’est un fantasme autant qu’une hantise. À an +1 de la pandémie, un petit hug entre amis ou même une simple bise sont presque devenus des gestes politiques. Les contacts physiques nous manquent au point d’avoir des montées de stress quand on regarde une scène où les acteurs (non-masqués, les chanceux) se frôlent. En psychologie, on appelle ça touch starvation, littéralement la famine du toucher. Parce que oui, ces contacts sont vitaux aux humains confinés que nous sommes.
Mais alors qu’on commence, un peu, à s’autoriser à penser à l’après, la question du toucher n’est pas tant quand, mais plutôt qui. Après un an quasi sans contact, 78% des Français interrogés pour cette enquête Ifop seraient prêts à abandonner la bise, cette pratique bien de chez nous moyennement hygiénique. Pour le chercheur David Le Breton, elle pourrait ne perdurer que dans les cercles proches. Pour les autres, elle pourrait être remplacée par un réflexe qu’on a tendance à perdre : celui du simple sourire. Joli, non ?