Ce qu’on aime chez elle, c’est qu’elle n’a pas suivi le schéma classique ; enceinte à 18 ans, monte sa boîte à 30 ans, se marie (bientôt) à 35. N’empêche, Alison est aujourd’hui fondatrice de Tajinebanane – LA marque de fringues d’allaitement que les mamans s’arrachent – qui a séduit le géant Petit Bateau pour une collab’ exclu. Focus sur la success story familiale d’une mompreneuse fascinante de détermination et de naturel :
On peut dire que tu n’as pas le parcours de l’entrepreneuse type, non ?
C’est vrai, je n’ai pas fait les choses dans l’ordre “habituel” ! Aide-soignante de métier, je n’avais aucune expérience dans le commerce ou dans le textile, je n’étais pas une lumière en gestion et j’avais déjà 3 enfants à la maison quand j’ai monté ma boîte. Au début, j’étais la seule utilisatrice de mes tee-shirts (j’allaitais dedans) et j’emballais les colis avec mon mec la nuit. Sur les réseaux, je garde toujours le lien avec ma communauté, j’étais et je suis toujours d’ailleurs la community manager de Tajinebanane (213K followers).
Qu’est-ce que tu as appris en sortant du schéma classique ?
Cette expérience atypique m’a appris à éviter de me comparer, rejeter les étiquettes et me sentir accomplie, même quand j’avais l’impression de naviguer à contre-courant… À un moment donné, on finit toujours par se sentir aligné.e !
Mère et entrepreneuse, c’est un jeu d’équilibriste… Quelles sont tes clés pour arriver à jongler avec les deux ?
C’est une opposition que je combats ! Ce n’est pas plus difficile que d’être mère et médecin, mère et secrétaire, mère tout court… Je suis comme toutes les autres, je bricole, je fais à ma sauce. Il y a des jours où j’ai l’impression de gérer et d’autres où tout paraît compliqué. On doit être partout à la fois, c’est ça la force des mères.
C’est quoi le message que tu portes, derrière Tajinebanane ?
Aussi simple que notre slogan : allaiter, partout, tout le temps. Parce qu’on en a marre de s’entendre dire “il faut porter ça, pas le droit d’allaiter là…” Notre but, c’est de donner la possibilité d’allaiter aussi facilement sur son canap’ que dans un café. C’est un combat féministe que beaucoup mettent de côté. C’est aussi un acte qui dit “laissez moi disposer de mon corps.”
On t’a demandé de rejoindre l’académie des futurs leaders ! Ça te donne quelles perspectives ?
Le principe de cette académie, c’est d’élire des personnalités de la société civile qu’on aimerait voir entrer en politique. Forcément, ça m’a intrigué et je trouve ça génial : ça m’a fait comprendre que mon message est politique et qu’il mérite d’être structuré. Après deux premiers mois intenses et très enrichissants, j’ai dû arrêter pour des raisons professionnelles, mais cette expérience m’a convaincue que notre message doit être porté encore plus haut, pour qu’il soit entendu de toutes et tous.
Merci pour tout Alison