Vous n’en pouvez plus ? 2020 vous a épuisé.e et franchement là, soutenir une énième discussion sur la gestion de la crise sanitaire (ou le repas du soir) va fatalement vous amener à l’engueulade pure et simple. Rassurez-vous, c’est le cas de pas mal de monde en ce moment ! Il est donc plus que jamais utile de se tourner vers Deepak Chopra, le guru de la méditation (et dans “méditation”, il y a “médiation”), qui dans le New York Times donne de précieux conseils sur la façon de bien s’engueuler, comme l’adulte que vous êtes.
CHOISISSEZ
Est-ce que ca en vaut vraiment la peine ? Cette question, mieux vaut se la poser dès le départ. Parfois, il est carrément inutile de se lancer dans certains débats. Il y a des confrontations qui n’en valent pas l’effort. Quand c’est le cas, la solution est de passer simplement votre chemin, y compris physiquement. Si vous détectez une impasse, ne vous y engouffrez pas – c’est aussi bête que ça. Deepak Chopra explique qu’il est préférable de s’abstenir sur certains sujets, comme la religion et l’idéologie : “l’idéologie, c’est une façon fixe de voir le monde.” Ceci est valable pour les réseaux sociaux… Un tweet vous énerve ? Une Story vous agace ? Respirez par le nez et passez à autre chose. Mr Chopra explique ne jamais se lancer dans des disputes virtuelles, ni répondre aux critiques pour ne pas “flatter” les rageux. À la place, il leur répond avec une citation inspirante. Et bim.Évidemment, en choisissant de se détourner et de ne pas se battre, vous allez devoir ravaler un peu votre ressentiment. “Asseyez-vous tranquillement, fermez les yeux, prenez quelques respirations bien profondes et recentrez votre attention sur votre coeur. Continuez ainsi jusqu’à ce que la colère résiduelle se dissipe.” conseille le sage.
ÉCOUTEZ
Donc vous avez décidé que ça valait la peine de se lancer… Deepak Chopra définit une engueulade comme un “clash des egos” avant tout. Et vous le savez, ego is not your amigo. Si vous voulez avoir une dispute productive, l’idée de départ n’est certainement pas d’essayer de la “gagner”, ni de faire changer l’autre d’opinion – sinon, dixit le grand sage, “ça ne sera qu’un échange colérique et sans fin d’arguments têtus”. Il suggère plutôt d’envisager la dispute comme un point de départ à la négociation. Cette perspective devrait probablement vous aider à rester calme au coeur de la tempête.Et pour ce faire, commencez par écouter. Si vous ne partez pas avec l’oreille ouverte (comme l’esprit), vous avez perdu d’avance. Il est crucial d’écouter votre “adversaire” pour le connaître – au moins un peu. “Si vous ne savez pas ce qui se passe dans sa tête, dans sa vie, dans ses relations, dans son expérience quotidienne de la réalité, vous allez simplement l’attaquer.” L’écoute vous permettra en plus, à l’un.e comme à l’autre, de baisser le ton.De plus, il est primordial de connaître les valeurs de l’autre. Et la façon la plus simple, c’est encore de lui demander ce qui a du sens pour elle.lui. Les valeurs que chacun.e porte en soi ne sont pas seulement liées à la politique, la religion, l’argent ou autre. Elles sont le résultat d’une éducation – et avec, de vulnérabilités propres. La clé, c’est l’autre. Les disputes ne seront jamais gagnées si l’autre se sent diminué ou attaqué. Gardez ça en tête.
NUANCEZ
Tout n’est pas blanc ou noir. Ce n’est pas “avec moi ou contre moi”. Nous devrions nous passer de cette mentalité manichéenne (même si c’est celle utilisée par la plupart des leaders politiques mondiaux) pour mieux avancer. Et Chopra de citer Nelson Mandela pour appuyer sa théorie de la nuance : “avoir un ressentiment ou un grief contre quelqu’un, c’est comme boire du poison et espérer que ça tue l’autre.” Deep.N’essayez pas de démontrer à l’autre qu’il.elle a tort. Encore une fois, on ne “gagne” pas dans une engueulade. “Réalisez que votre adversaire, quel qu’il soit, consciemment ou pas, ressent comme vous un sens de l’injustice.” explique Deepak Chopra. Il suggère donc d’engager la conversation ainsi : “Je comprends que tu ne penses pas que ce soit une solution pour toi. Peux-tu me dire pourquoi ?”. Vous pouvez même aller encore plus loin avec “Qu’observes-tu ? Que ressens-tu ? Pourquoi cette impression d’injustice ? Peut-être puis-je t’aider à réparer cette impression ?” Ca parait dingue en pleine dispute, mais figurez-vous que ca marche ! De la même manière que les enfants ont besoin d’être entendus, considérés et aimés pour ce qu’ils sont, ces principes d’attention et d’acceptation méritent qu’on essaye de les appliquer à l’adulte.
FLOTTEZ
Bon, vous êtes quand même en colère. Généralement, nous réagissons tou.te.s en mode F3(Fight-Flight-Freeze, soit “combat/fuite/paralysie” en français). Face à la menace quelle qu’elle soit, notre corps a une réponse rapide et modifie le débit sanguin comme le comportement : on va au choix se battre, fuir, ou se figer. Impossible avec ce réflexe de rester calme et réfléchi.e. Une autre réponse impulsive commune est celle de l’ego – et rappelez-vous, ego is not your amigo – qui va vous rendre affreusement manipulateur.rice.Faites une pause, respirez, souriez et demandez-vous “Vais-je devenir méchant.e ? Suis-je en train de réagir ? Y a-t-il une solution créative à tout ceci ?” recommande Mr Chopra. Il est toujours temps d’arrêter.En bon chantre de la mindfulness, il vous encourage à passer au-delà des deux approches classiques. Bien au-delà même. Au-dessus de la mêlée. Là-haut dans le ciel bleu que rien ne saurait troubler. Et oui, vous l’avez deviné : cet état d’esprit s’obtient par la pleine conscience. Grâce à elle, “vous arriverez à voir plus clairement l’instant où vous vous fâchez et arriverez à lâcher prise avant que la colère ne gagne trop en énergie.” Donc (re)mettez-vous à la méditation, c’est tout benef’.
RIGOLEZ
Un bon moyen de détendre l’atmosphère et d’arriver à se détacher de la situation ou de l’état physique/émotionnel dans lequel vous êtes en train de vous enfoncer ? Faites une blague. Et oui, le monde irait mieux si on rigolait plus. C’est tout à fait recommandé de faire de l’humour dans une engueulade, du moment que ce n’est ni cruel ni dévalorisant pour l’autre. Allez-y, marrez-vous. Ah ben, tiens, y a plus de tension d’un coup.
PARTEZ
Si quelqu’un vous attaque clairement (verbalement of course), Mr Chopra recommande de répondre ainsi : “J’aimerais entendre ton point de vue. En revanche, j’entends aussi que tu m’insultes personnellement en ce moment. Je ne m’autorise pas à être insulté.e., ni par moi-même ni par qui que ce soit. Donc merci pour tes insultes mais laissons de côté nos personnalités pour discuter de nos valeurs et de notre plan d’action pour celles-ci.” Ça vous paraît impossible à mettre en oeuvre ? Vous pouvez aussi et toujours partir. “Pourquoi pas ? Les agresseurs ont besoin de victimes et si vous restez plus longtemps, vous devenez la victime…” justifie Deepak Chopra. K bye !
PARDONNEZ
Vous n’avez pas forcément très envie de pardonner à quelqu’un après une discussion houleuse ? Faites-le quand même – pour vous. Il ne s’agit pas de se serrer dans les bras en se faisant un câlinou, mais d’arrêter de juger cette personne sur son comportement passé. Ce n’est plus d’actualité, hop on passe à autre chose. Signe de paix avec les doigts.www.deepakchopra.com