Crédit : University of Washington
Des années qu’on nous bassine avec la Lune, qu’on tient responsable de tout : les pics de naissance, les sautes d’humeur, les cycles menstruels, les crimes ou le manque de sommeil. Et on ne sait jamais trop que croire. Pour la première fois, une étude nous prouve et nous confirme que les cycles lunaires ont bien une influence sur la façon dont on dort, comme l’explique The Guardian. On vous explique tout!
Enfin, des preuves
Jusqu’ici, la dernière étude en date remontait à 2013 et tendait déjà à prouver qu’en période de pleine lune, l’homme a tendance à moins dormir. Mais ses conclusions ne faisaient pas l’unanimité, l’étude ayant été réalisée sur des sujets enfermés dans le noir total. Cette fois, les équipes de chercheurs de l’Université de Washington se sont penché sur la lumière, naturelle et artificielle, et son impact sur trois communautés différentes d’Argentine : une communauté rurale sans aucun accès à l’électricité, une autre, rurale aussi, mais avec un accès limité, et une troisième, vivant dans un espace urbain artificiellement éclairé.
Le résultat est sans appel : chez les trois communautés, les 3 à 5 jours précédant les nuits de pleine lune, le temps de sommeil chute de 20 à 90 minutes par nuit, et l’heure de coucher est retardée de 30 à 80 minutes. Ce ne sont donc pas seulement les nuits de pleine lune qui auraient un impact négatif sur notre sommeil, mais aussi et surtout celles qui les précèdent. Les mêmes résultats ont été observés chez des sujets basés à Seattle. Peu importe, donc, les origines ethniques, sociales, le milieu de vie ou les croyances, le sommeil de l’homme est bien synchronisé aux phases lumineuses de la lune.
Quelques mystères subsistent
Pourquoi ? Et bien… on n’est toujours pas trop sûrs. Jusqu’ici, on pensait qu’il y aurait un rapport avec la production de mélatonine, une hormone liée au sommeil et au rythme biologique, inexplicablement plus faible en période de pleine lune. Aujourd’hui, on penche surtout pour le fait qu’un ciel plus lumineux, comme il l’est les nuits précédant les phases de pleine lune, influencerait nos envies d’activités nocturnes, donc de coucher tardif et un sommeil moins apaisé. En gros, les chercheurs sont désormais catégoriques sur l’influence de la lune sur nos nuits, mais aucune donnée exhaustive ne permet encore de l’expliquer.
En attendant, si vous craignez les insomnies passagères, il est encore temps de prendre le contrôle de votre cycle de sommeil grâce à quelques exercices simples qui vous aideront à bien dormir. Et, pourquoi pas, d’adopter carrément de nouvelles habitudes. Sleep on it, comme on dit.