3,3 millions de personnes plongées dans le noir alors que la température avoisine les 0°C et que les premières neiges viennent de tomber… Voilà un triste résumé du quotidien des habitants de Kyiv, confrontés à de nombreuses coupures d’électricité, fruits des bombardements russes. Mais même sans courant, il faut bien continuer à vivre :
Kits de survie et lampes torches
Une heure ou la journée entière. Impossible de savoir combien de temps un malchanceux peut rester coincé dans un ascenseur s’il y met les pieds juste avant une coupure. Pour rendre l’attente moins dure, les habitants des immeubles de la ville y laissent des kits garnis de produits de première nécessité. Et il n’y a pas que là qu’ils font preuve de créativité…
Pas de chauffage, pas d’internet
Qu’il s’agisse des musiciens de la Philarmonie qui jouent à la lumière des bougies, des chirurgiens qui opèrent à la torche, des restaurateurs qui remplacent le four par des grillades de rue ou des commerçants qui font crédit quand la machine à carte est kaput, l’entraide reste de mise. Mais surtout, la discipline, parole d’Ukrainien : “car dans le noir, chaque chose doit être à sa place.”
La course aux générateurs
Un habitant sur cinq a déjà quitté Kyiv. Mais pour ceux qui restent, il s’agit de mettre la main sur un générateur : particuliers ou entreprises, chacun veut le sien, malgré les prix qui grimpent (25 000 hryvnias, soit environ 600 euros, le double de 2021) et la pénurie qui guette… Résilience et résistance, jusqu’où tiendront-elles ?
Crédit photos : David Guttenfelder / NYT