« Et si j’étais plus ceci, ou plus cela ?”… Dans une société où les injonctions à être les plus performants sont légion, nous sommes tous en quête perpétuelle de perfection : une tendance qui découlerait de la naissance du développement personnel en 1930 comme de la culture du selfie des années 2000. D’après le psychologue Randy Frost, elle reposerait sur 3 grandes catégories :
Le perfectionnisme auto-centré :
Une rengaine qui nous rabâche qu’il faut devenir une version idéalisée de soi-même : plus sportif, plus riche, plus cultivé… Résultat ? On se réprimande parce qu’on a mangé un croissant ou bingwatché au lieu de travailler !
Le perfectionnisme imposé :
C’est celui qui nous pousse à vivre selon les attentes des autres. Ça se manifeste par des critiques imaginées, comme une voix narquoise qui dénigre nos manières peu élégantes, nos vêtements pas assez chics ou nos sujets de conversation ennuyeux.
Le perfectionnisme extracentré :
Soit notre « nous » tyrannique qui s’adresse aux autres pour exiger qu’ils se conforment à nos idéaux un peu zinzins : c’est le parent qui demande à son enfant pourquoi il n’a pas eu plus que 18/20 ou le patron qui ne voit pas pourquoi son salarié ne peut pas travailler avec une grippe.
Sauf que la perfection n’existe pas…
Et nous devrions faire le deuil de cet idéal qui relève plutôt du fantasme. Car les standards d’excellence sont plutôt contre-productifs: objectifs inatteignables, surinvestissement, oubli des priorités… Ou quand le mieux devient l’ennemi du bien !
Crédit illu : Adam Simpson / The Economist