Vous ne vous sentez pas au top ? Complètement down même ? Laissez-nous deviner… Vous ne vivriez pas en 2020, qui est objectivement une année atroce ? Ah ben oui, c’est ça ! Dans ce cas-là, voici des tips glanés par le New York Times pour rester motivé.e après 8 mois d’une pandémie sans fin et de déprime mondialisée.
L’anormal est le nouveau normal
Donc vous vous sentez moins motivé.e dans la vie, professionnelle et personnelle ? Tiens, c’est ouf parce nous aussi. Spoiler alert : c’est normal, parce rien n’est normal. Ne vous accrochez pas à ce que vous connaissiez jusqu’alors – tout a changé. Agir comme si nous nous adaptions et revenions simplement à nos routines habituelles ne fait qu’empirer les choses, selon les experts. Le bouleversement culturel auquel nous sommes confronté.e.s ne ressemble à rien de ce que personne n’a connu auparavant, surtout pas nos générations biberonnées à une pop culture chatoyante à mille lieux de cette nouvelle réalité. Accepter le fait qu’il est totalement légitime de ne pas se sentir aussi bien qu’il y a un an peut aider à mieux s’adapter à ce nouveau “mode de vie”. Pas la peine de faire semblant, on vous a vu (et surtout on sait ce que c’est).
N’en faites pas trop
« Accordez-vous un peu de répit », explique Dr Danielle Hairston, professeure en psychiatrie à la faculté de médecine de l’université Howard. « Modifiez vos attentes. Tout le monde ne démarre pas une nouvelle entreprise, un nouveau projet, un nouveau régime alimentaire ou un nouveau programme d’exercice pendant cette période d’incertitude, contrairement à ce qui est beaucoup représenté sur les médias sociaux ». Le levain, le yoga, le dernier best-seller, tous ces trucs de gens parfaits qui n’ont pas l’air angoissés… franchement tant mieux pour eux, mais vous n’avez aucune obligation de prétendre à ça, ni de vous l’imposer. Nous traversons une période de “deuil collectif » selon Hairston, donc allez-y mollo et donnez-vous le temps – même si c’est en glandant sur le canapé.La perception que nous n’en faisons “pas assez” est super dommageable pour notre psychisme et se transforme en facteur de démotivation. En effet, selon Arianna Huffington, fondatrice de Thrive Global qui aide à gérer l’épuisement pro et le stress, cela ne fait qu’aggraver le problème et vous rendre encore moins inspiré.e. « C’est le paradoxe de la productivité : au cours des deux dernières décennies, nous nous sommes concentrés sur l’optimisation des flux de travail, les outils technologiques qui nous rendent plus productifs, la manière de tirer le meilleur parti de chaque minute », déclare-t-elle. « Mais ce que les recherches sur le sujet constatent, c’est que le stress et l’anxiété tuent complètement la productivité. Vous pouvez avoir des flux de travail optimaux et les meilleurs outils technologiques, si vous êtes stressé.e à mort, vous ne serez jamais productif ».
Accrochez-vous aux potes
Il existe d’autres facteurs à fort impact sur notre résilience dans les moments difficiles. Si la personnalité et l’expérience de vie modifient la capacité de chacun.e à gérer le stress, des études ont montré qu’avoir un “réseau de soutien”, composé d’amis et de membres de la famille, aide clairement à traverser les périodes de traumatisme.Selon le Dr Hairston, ces réseaux vont vous permettre de développer des mécanismes d’adaptation face au stress ambiant. Oui, on sait, les copains sont loin mais « vous pouvez toujours rester connecté.e.s à distance » rappelle-t-elle. Allez, on réinstalle Houseparty.
Crédit : Clara Hendler
Utilisez votre droit de sortieRemplissez cette attestation dérogatoire et allez faire votre petit tour d’une heure dans votre rayon d’un kilomètre. Ne soyez pas frustré.e par ces limites, car même une petite promenade dans son quartier peut aider à vous rebooster. « Il peut s’agir simplement de sortir, de marcher et de croiser d’autres personnes avec votre masque. De se dire ‘Oh, je suis vivant.e, il y a d’autres personnes autour' », explique le Dr Hairston. Ca paraît glauque dit comme ça, mais soyons honnête ; ça pourrait être pire (si,si) – nous ne sommes ni en guerre ni en période de famine. Et tout ceci sera bientôt derrière nous si nous poursuivons nos efforts individuels et collectifs (emoji doigts croisés).
Faites la paix avec la monotonie
Rappelez-vous les premiers jours de la pandémie et le confinement de mars. C’était le chaos, le ciel nous tombait sur la tête avec une incertitude et des niveaux d’anxiété sans précédent. Personne n’avait de réponses ou de solutions, on flippait tou.te.s comme des bêtes. Aujourd’hui que nous retrouvons les joies d’un second reconfinement (youpi youpla) après un break estival, un autre type de stress s’est installé. Liz Fosslien, co-autrice et illustratrice de « No Hard Feelings », confinée depuis avril aux USA, le voit ainsi : « On vit un jour sans fin, comme le film. Nous nous trouvons dans une faille spatio-temporelle où nous faisons la même chose chaque jour, tandis que le monde autour de nous va de plus en plus vite. Et c’est épuisant. » Ben oui, mais il faut pourtant l’accepter pour le moment et même se réjouir du peu de surprises que réserve nos vies de confiné.e.s au milieu de ce cyclone actuel mondial. Une énième soirée coquillettes devant Netflix ? Yes please !
Retrouvez des petites joies
Se souvenir de ce qui donnait un sens à son travail dans l’Ancien Temps (oui, on est un peu drama queen) et l’adapter à la période actuelle peut aider à remonter la pente. Si votre kiff c’est de bavarder avec vos collègues, lancez vos video calls un peu plus tôt pour jouer à la machine à café virtuelle. Si c’est plutôt d’acquérir de nouvelles compétences, développez cette soif de savoir en apprenant une langue ou en suivant des tutos. Essayez des trucs simples comme vous faire belle.beau tous les jours, même sans personne à voir. Arianna Huffington recommande également de se concentrer de temps en temps sur des choses étrangères à votre boulot pour faire remonter son niveau de motiv’. « En gros, vous rassemblez des choses qui sont des ‘déclencheurs de joie’ ; ça peut être des photos de personnes que vous aimez, de petits animaux cute ou de paysages de rêve, des citations inspirantes, de la musique ou même un exercice de respiration ». Pendant 60 secondes, offrez-vous un reset en focusant dessus. Elle assure que ca suffit à modifier son état d’esprit, ajoutant que « la gratitude est le meilleur antidote au stress ». Namaste.
La chose à ne pas faire
« Vivre aussi inconsciemment que nous vivions avant la pandémie », déclare Mme Huffington. « Ce sont les gens qui pensent encore pouvoir vivre leur vie comme ça qui ont le plus de mal aujourd’hui ». De son côté, le Dr Hairston reconnaît le paradoxe de cette période : « certes prétendre que tout va bien quand ce n’est pas le cas ne fait qu’empirer les choses, mais se dire justement que tout va bien et qu’on va s’en sortir est aussi libérateur… Le plus important, c’est surtout de vous rappeler qui vous êtes en dehors de ce stress et de cette adversité. »