C’est ce qui s’appelle voler la vedette… À en croire le nombre de documentaires et séries qui sortent sur le sujet, les arnaqueurs ont clairement la côte : manipulation, histoires rocambolesques, trajectoires mi-décadentes mi-flamboyantes, total manque de scrupules, ils fascinent autant qu’ils rebutent. Les escrocs seraient-ils devenus notre nouveau guilty pleasure ?
Carton plein sur petit écran
Après The Tinder Swindler et Inventing Anna, le phénomène prend de l’ampleur avec un virage à 360° vers la Start-up Nation : We Crashed se penche sur la dégringolade du sulfureux fondateur de WeWork, quand The Dropout raconte la faillite d’Elizabeth Holmes, la Steve Job au féminin qui a fait croire au monde entier qu’elle avait mis au point une médecine révolutionnaire… Pourquoi les diffuseurs ont tout compris ? Ils misent sur notre appétence pour le true crime, notre fascination pour les ascensions fulgurantes et les arcs narratifs à rebondissements. Tierce gagnant.
Un filon juteux pour les magouilleurs
Si les crapules d’autrefois faisaient profil bas, ce n’est plus le cas. Marco Mouly, le roi de la fraude à la TVA, n’hésite pas à se mettre en scène dans un clip bling bling sur un air de « donne moi du vent et de l’eau, j’te les transforme en euros« . Quant à l’arnaqueur de Tinder, son nombre d’abonnés à récemment grimpé en flèche… En détention, Anna Delvey continu même d’alimenter son compte insta et prépare un doc sur sa « carrière ». Culottée !
Les traqueurs d’arnaqueurs contre-attaquent
Face à la prolifération de charlatans sur les réseaux et l’immobilisme d’Insta &cie, une bande de redresseurs de torts improvisés dénonce les « attrape-nigauds » en tout genre. La plus connue, c’est sans doute Girlpoweuz, mi-héroïne mi-tiktokeuse, qui a mis en place une méthode presque infaillible : la légende dit qu’elle serait capable de fermer 4 comptes en une soirée. À quand son propre documentaire ?
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