Denim, polyester, cuir, viscose : autant de faux-amis pas vraiment eco friendly qui peuplent nos penderies. Chaque année, l’industrie textile émet 1,2 milliard de tonne de gaz à effet de serre… Mais face aux dérives de la fast fashion, une jeune garde de biodesigners se creuse le trognon pour trouver des alternatives durables et responsables. Sacs en fibre de pomme, sneakers en canne à sucre, vestes en champignon… La mode du futur sera végétale ou ne sera pas :
La toile d’araignée, alternative à la soie
30 x plus robuste que l’acier, c’est déjà la matière chouchou de la designer Stella McCartney : répliquée en laboratoire par biomimétisme, la soie de fils d’araignée est utilisée pour former une fibre, puis du tissu. L’avantage ? On évite l’élevage de vers à soie. Le hic ? Faute d’exploitation industrielle, ce n’est pas encore à la portée de toutes les bourses (1300 $ pour la Moon Parka de Spiber x The North Face…)
Du cuir en écailles de poiscaille
C’est le défi de Fermer et Ictyos, 2 startups françaises qui valorisent et transforment les peaux de poisson habituellement jetées par l’industrie agro-alimentaire (6 millions de tonnes d’écailles, tout de même) : tannage végétal, peaux travaillées dans le pays de pêche, imperméabilisation… Et zéro odeur, pour ceux qui en doutait.
Le lait périmé a bien tourné
C’est un concept vieux de 200 ans remis au goût du jour : le processus – moins gourmand en eau que la fabrication de coton – consiste à extraire la caséine du lait, soit la petite peau peu ragoutante qu’on crée lorsqu’on le chauffe. Hybride entre la laine et la soie, cette fibre se porte comme du petit lait en t-shirts et même en petites culottes 🥛