C’est une pilule qui a du mal à passer. Pourquoi diable, en 2022, la contraception serait encore une affaire de femmes ? À l’heure où la charge mentale s’est installée dans les débats liés au couple, un sujet peine à se frayer un chemin. Peu connue de la majorité, parfois carrément artisanale, la contraception masculine est bien loin d’être unanime :
Touche pas à ma capote
Mal-aimé préservatif, peu fiable retrait et très radicale vasectomie : voilà les contraceptifs masculins validés par l’OMS. Face à l’armada de pilules et stérilets remboursés par la sécu, le choix reste limité mais les principaux intéressés commencent tout doucement à renverser la vapeur. Pour preuve, le nombre de candidats à la chirurgie a fait un bond surprenant de 491 % entre 2010 et 2019. Mais, que pasa pour les options moins draconiennes ?
Hormones & slip chauffant
Faute d’investissement dans la recherche scientifique, plusieurs méthodes en sont encore aux balbutiements : en tête, la prise d’hormones par injection ou l’intriguant andro-switch. Soit un anneau en silicone capable de remonter les testicules près du corps pour en augmenter la température et stopper (momentanément) la production de spermatozoïdes. Pas envie de sortir la carte bleue ? Il existe même des tutos pour s’en fabriquer un ersatz…
Passage de flambeau
Prise en charge de leur fertilité, discussion avec leur moitié, simple curiosité… Les raisons sont aussi variées que les hommes interviewés dans la superbe bande dessinée Les contraceptés ou dans cet épisode du podcast Les Pieds sur Terre. Mais une chose fait l’unanimité : il est grand temps d’en parler !
Crédit image : Anna Wanda Gogusey