Comme le fait justement remarquer The Atlantic, la pandémie a complètement effacé de nos vies une catégorie d’amitié qui aujourd’hui nous manque terriblement : celle des personnes qu’on ne connaît pas vraiment. Avant, on saluait cette nana au yoga, on bavardait avec le mec des RH à la cantine, on rigolait avec des gens dans des bars… bref l’amitié n’était pas restreinte au cercle proche. C’était une amitié spontanée, au sens plus large – c’était la vie quoi.
Mark Granovetter, sociologue à Stanford, appelle ça « les liens faibles« , soit des individus périphériques à nos vies dont on tire pourtant plein de bénéfices, notamment pour les opportunités pros (rarement amenées par notre BFF ou notre mère). D’après lui, ce réseautage, loin d’être vain, constitue l’essence même d’une vie sociale heureuse, l’impression d’appartenance à une communauté plus large. Il permettrait même de ne pas sombrer dans la conspiration – car si vous restez en groupe fermé, votre esprit va aussi se fermer.
Continuez donc à bavarder en DMs avec des gens que vous connaissez peu, c’est déjà ça… Et lorsqu’on en sortira enfin, il y a fort à parier qu’on prolongera pour le plaisir ces petites interactions du quotidien. Parce que l’amitié, c’est simplement ça : aimer les autres.