Le topo : à l’heure du Festival de Cannes, on fait le point sur l’état du cinéma français depuis le mouvement #metoo.
L’explication
On commence à se demander si le petit monde du cinéma a vraiment changé. Ni les plaintes contre Depardieu, ni la présence de Johnny Depp au festival de Cannes n’ont vraiment troublé l’entre-soi du 7ème art. Six ans après le début de #metoo, il a fallu une lettre poignante d’Adèle Haenel pour remettre la question sur la table. Publié par Télérama, le texte de l’actrice est sans équivoque : “j’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est”. Plus clair, il n’y a pas.
Un peu d’espoir
Reste que #metoo aura quand même permis aux actrices de se réunir et de mettre quelques outils en place : comme Audiens, une cellule d’écoute psychologique et juridique, ou la récente signature par 14 partenaires sociaux de la branche des entreprises artistiques d’un accord pour leur protection.
Crédits : Karim Daher / Hans Lucas