La montagne l’été, vous connaissez ? Jusqu’ici, je n’avais jamais tenté car pour moi, un été sans vagues, sans cheveux salés, sans sable chaud, c’est pas un été.
Mais cette année, c’est spécial. Comme beaucoup de personnes, l’épidémie a fait germer une envie de changer d’air, de déménager dans une nouvelle ville, de voir autre chose. On a mis longtemps à prendre la décision, mais ça y’est, on a enfin fait le grand saut !
Avec mon mec et mes deux filles, nous avons choisi Lyon, car un couple d’amis proches y vit, et que leur force de conviction a fini par payer ! L’immense parc de la Tête d’or, le quartier-village de la Croix Rousse, la bonne bouffe…un week-end là- bas pour visiter, et hop, on faisait nos cartons. Le déménagement vient de se terminer et ça a été bien sportif. On est tous fatigués, un peu stressés, mais on a hâte de découvrir notre nouvelle vie.
En attendant la rentrée, la nouvelle école et le nouveau boulot, je voulais montrer à mes enfants les environs. J’ai donc choisi de viser des spots que l’on ne connaissait pas, de troquer le surf contre la rando, de bousculer un peu mes vacances habituelles. Nouvelle vie, nouvelles vacances ! Et puis, on a toujours l’impression d’être parti plus longtemps quand on change nos habitudes et qu’on découvre un lieu, non ?
Ni une ni deux, on a débarqué samedi dernier aux Arcs, en famille, au Club Med situé en plein cœur d’une clairière nichée à 1 800 mètres d’altitude. Pas d’océan à l’horizon, mais une mer de sapins verdoyants et des montagnes à perte de vue. Du vert, du vert, que du vert, qu’est-ce que cette couleur fait du bien aux yeux !
Dès la première bouffée d’air, j’ai senti mes épaules se relâcher et mon esprit, pfiou, se vider.
Le lendemain de notre arrivée, notre fille s’est liée d’amitié avec un garçon de son âge et sa petite sœur. La descente de rafting, bien sportive, les avait tout de suite rapprochés.
Très vite, le trio ne s’est plus lâché : balade à cheval, baignades sous les cascades, picnics perchés… Pendant que j’étais occupée à gravir les sommets pour ma première randonnée.
On était parti pour la journée et on était plusieurs à marcher. Sportifs d’un jour, sportifs de toujours, il y avait un peu de tout dans notre petit groupe. Les cadences n’étaient pas les mêmes, parfois on s’attendait, parfois on se distançait. On s’arrêtait dans les fermes typiques en pierres pour se goinfrer de beaufort et on faisait des ploufs rafraîchissants dans les lacs que l’on croisait sur notre route.
Et puis, de temps en temps, on parlait. Il n’y a pas à dire, en marchant, on se dit toujours des choses qu’on ne se dit pas ailleurs. Pourquoi ? Parce que quand on marche, on n’affronte pas le regard de l’autre. C’est un peu comme en voiture, quand on conduit, on se parle mais on ne se regarde pas, c’est alors une autre parole qui peut s’exprimer, contrairement à l’échange en face à face. C’est une intimité différente.
L’’allure de mon pas s’est très vite rapprochée de celle d’une jeune femme, Anna, venue de Normandie. Elle aussi était en vacances avec sa famille. Elle tenait un resto près de Cabourg, à deux minutes à pied de la maison de ma grand-mère, où j’avais l’habitude de partir en week-end quand j’étais plus jeune. Elle voyait la mer toute l’année, donc chaque été, sans exception, elle prenait le cap vers les montagnes. Elle venait de perdre sa mère, et m’avait raconté les longs mois qui avaient précédé sa disparition. L’hospitalisation, l’attente du verdict, l’annonce aux enfants. Sans nous en rendre compte, on a parlé une bonne partie de l’après-midi, en profondeur, tout en profitant des paysages environnants.
Le soir-même, on s’est retrouvés autour d’un feu de camp, avec nos mecs et nos enfants.
Quel bonheur quand nos enfants se sont rendus compte que c’étaient les enfants du trio ! Heureux hasard, quand tu nous tiens !
On a passé la soirée ensemble, les deux familles, à jouer à des jeux de mimes. C’était marrant et beau, chacun de nos gestes étaient éclairés par le grand feu au milieu. Une soirée intergénérationnelle complètement magique, qui sortait de l’ordinaire. C’était comme si on se connaissait depuis de longues années.
Le lendemain, on s’est donné rendez-vous en bas des remontées mécaniques pour monter admirer la vue à 360° sur le Mont Blanc. Impossible de ne pas se sentir en connexion avec la nature, immense et spectaculaire, quand elle trône devant nous comme ça !
On vient de rentrer de notre balade et on s’est échangé nos comptes Instagram, pour organiser la suite de la semaine. Demain on part de notre côté faire une virée en VTT en famille, mais j’espère qu’on se reverra avant notre départ.
Dans tous les cas, Anna nous a conviés dans son resto à Cabourg le deuxième week-end de septembre, et on compte bien y aller ! J’espère sincèrement la revoir car notre rencontre a été facile, spontanée, tout était fluide. Dans tous les cas, ce coup de cœur amical restera un bon souvenir.
Les histoires d’amitié comme celles-ci, c’est comme les histoires d’amour de vacances, on se confie, c’est très fort sur le moment mais malgré la bonne entente, on ne sait pas si on va vraiment se revoir. Mais c’est ce suspense qui rend la rencontre mémorable.
Josépha Raphard, fondatrice
du @loma_club, club de parole privé autour de la maternité
Où et avec qui es-tu partie au Club Med ?
Je suis partie à l’Ile Maurice, à Marrakech, et dans les Alpes, avec mon mec et ma fille principalement.
Pour toi le Club Med, c’est quels types de rencontres ?
Dans mon métier, je parle toute la journée, donc au Club Med, je ne suis pas forcément la première à faire des rencontres. J’aime être dans mon coin, être tranquille. En revanche, j’adore le fait que les échanges soient aussi faciles et spontanés. Si tu veux rencontrer des gens, tu peux et c’est ça qui est génial.
Je me souviens d’un soir à l’Ile Maurice. Il y a un resto haut de gamme où je suis allée avec mon mari. On a dîné à côté d’un autre couple et il s’avère qu’on est parti pile en même temps qu’eux. On s’est retrouvé à 4 dans la voiturette de golf qui nous ramenait à nos chambres. C’était un moment très marrant, on avait un peu bu, donc on a vite commencé à parler. On est allé ensemble récupérer nos enfants au mini club : nos filles n’avaient pas le même âge mais s’étaient très bien entendues, elles avaient exactement le même caractère ! On a trouvé ça très drôle. Puis on s’est croisé tout au long du séjour. Parfois, on buvait un petit verre ensemble au bord de la plage, on aimait bien se croiser tout en ne se sentant jamais obligé de passer du temps avec l’autre. C’est un très bon souvenir.
Mais les rencontres ne s’arrêtent pas aux vacanciers entre eux. Pour ma part, j’aime surtout discuter avec les équipes sur place. Qu’importe le pays où tu vas, ce sont toujours des locaux qui travaillent au Club Med et ils ont souvent des histoires de fous à raconter. À Marrakech, j’ai eu une discussion passionnante avec une femme qui m’a raconté le quotidien de sa vie dans le desert.
Je m’attache aussi beaucoup aux personnes qui gardent les enfants. Je me souviens surtout d’une jeune fille à l’Ile Maurice qui s’occupait de ma fille, elle avait 20 ans, était coach sportive mais aimait tellement les enfants qu’elle avait choisi de travailler là. Elle était passionnée. Ma fille s’attache à chaque fois beaucoup aux personnes qui la gardent.
Je me souviens surtout ado, quand j’allais au Club Med, c’était pour moi une libération. Souvent, quand tu es ado, tu trouves tout chiant. Au Club Med, tu es libre de faire toutes les activités que tu veux, tu te fais des amis, tu parles à tout le monde. Tu as l’impression que tu n’es pas surveillé, alors que tu l’es quand même !
Vincent Clerc, joueur de rugby à XV
Où et avec qui es-tu parti au Club Med ?
Je suis parti à l’Alpe d’Huez l’été et au Portugal avec ma femme et mes enfants.
Qu’est-ce que tu aimes au Club Med ?
C’est que ça change de l’ordinaire, de mon quotidien. Déjà, je prends le temps de goûter ! Dans la vie normale, je ne prends jamais le temps de goûter ! Ensuite, tu testes des activités de dingues comme le trapèze. Ma fille, puis mon fils y ont pris goût, ensuite on s’y est tous mis. On a partagé ça en famille et je ne l’aurais jamais fait ailleurs. À force de croiser certaines personnes, on commence à discuter. Forcément, se retrouver en haut d’un trapèze, ça rapproche !
As-tu gardé contact avec les personnes que tu as rencontré là-bas ?
A chaque fois, je suis ressorti de ma semaine de vacances avec de nouveaux contacts, des personnes que j’ai ensuite revu en dehors. Notamment un couple d’amis. Nos enfants ont le même âge, on s’entend très bien, on dîne de temps en temps ensemble. En une semaine, il arrive de créer des liens, qui se rapprochent de l’amitié !
